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Jean-François Chazerans, professeur de philosophie à Poitiers, est accusé d’"apologie d’actes de terrorisme"

 

Conséquence directe des attentats de janvier, les accusations d’apologie d’actes de terrorisme se multiplient dans l’Hexagone. En Poitou-Charentes, c’est le cas d’un professeur de philosophie du lycée Victor Hugo de Poitiers. Le lendemain de l’attaque au siège de Charlie Hebdo, l’enseignant débat de la question avec l’une de ses six classes de terminale. Une discussion au cours de laquelle, selon l’élève dont les parents ont porté plainte, Jean-François Chazerans aurait prononcé ces mots : "ces crapules de Charlie Hebdo méritaient d’avoir ce qu’elles ont eu." Le professeur dément.

 

Aussitôt, la machine s’emballe. Le rectorat le suspend pour une durée de quatre mois considérant qu’"il fallait l’éloigner des élèves". Puis c’est au tour du procureur de la République de se saisir de l’affaire. Mais l’enquête de la PJ est classée sans suite le 28 février dernier. "Il demeure que les propos tenus par cet enseignant le jour même d'un deuil national […] peuvent apparaître particulièrement inadaptés, déplacés et choquants", estime néanmoins le procureur. Jean-François Chazerans est muté à Thouars dans les Deux-Sèvres pour sanctionner ses "propos déplacés"

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